Le Mot de l'Editeur
" Londres, 1696. Déguisée en garçon depuis son enfance pour recevoir une éducation, Mary garde ses habits masculins quand elle doit se débrouiller seule, après l'assassinat de sa mère. Le sort semble s'acharner contre elle lorsque le bateau sur lequel elle a trouvé refuge est attaqué par des corsaires. C'est pourtant son destin qui se joue ce jour-là. Tombée sous le charme de Claude de Forbin, le capitaine, elle découvre l'exaltation des joutes - maritimes et amoureuses... Mais sa nature féminine l'empêche de rester sur le navire. C'est à la cour du roi Jacques, à Saint-Germain-en-Laye, que ses aventures vont continuer. Intrigues de palais et complots se trament, au sein desquels Mary ne perd jamais de vue son but : percer le secret d'un pendentif qu'elle a volé à son oncle. Cela la mènera bien plus loin qu'elle ne pouvait l'imaginer. Charnelle, violente et passionnée, Lady Pirate est une héroïne telle que Mireille Calmel excelle à les faire vivre, depuis Le Lit d'Aliénor et Le Bal des louves. "
Mon avis
Mary Read est un personnage aux multiples qualités et qui possède plus d’un tour dans son sac. C’est une femme forte aux nombreuses facettes. Tour à tour elle est espionne, corsaire, dame de la cour, matelot et soldat. Ses initiatives impressionnent et forcent le respect du lecteur, autant que ses convictions.
A certains moments elle m’a fait penser à George Duroy, cet arriviste de Maupassant dans Bel Ami, avec sa manière de se servir des autres pour atteindre son but ultime car elle est à la recherche de cette ascension sociale qui pourrait la faire sortir à jamais de la précarité dans laquelle elle vivait étant enfant.
C’est un récit bien rythmé mais qui prend un tournant intéressant vers le milieu de l’histoire. A partir de là le suspense et l’action prennent bonne forme autour de la recherche d’un trésor Inca que les conquistadores auraient éparpillé au moment de la Grande Découverte.
C’est un bon livre mais qui ne sera pas la révélation de l’année pour moi. Cependant, je suis quand même curieuse de savoir comment elle va se sortir de cette toile sentimentale qu’a tissée Emma de Mortefontaine et savoir si sa quête atteindra le but souhaité.
Encore une fois ce fut une plongée tête la première dans l’ambiance et les parfums de ce 17e siècle.